Les civilisations précolombiennes et la Roue du Temps
Nous avons longtemps pensé que les civilisations précolombiennes ne connaissaient pas la roue. Et que cette dernière leur avait été apportée par les espagnols. Pourtant, dans les années 40, à Veracruz, au Mexique, des fouilles de sites funéraires apportèrent la preuve du contraire. On mit au jour plusieurs petites figurines d’argile, chacune équipée d’une paire de roues, semblables à certains vestiges sumériens. Les statuettes à roue ont été construites pendant plusieurs siècles. Certaines pouvaient servir de sifflet, d’autres ressemblent à des jouets.
Ces civilisations étaient de formidables bâtisseurs, dont on ignore encore les techniques. Ce qui est sûr, c’est que la roue ne leur était pas inconnue, on la retrouve d’ailleurs dans leur cosmogonie. Les calendriers Mayas et Aztèques notamment se présentent sous la forme de roues imbriquées.
Calendrier Aztèque
Le Calendrier Aztèque le plus connu, est une pierre en porphyre, de 3m60 de diamètre, qui synthétise le mouvement et le non-mouvement. Datant de l’époque d’Axayacatl (6ème roi Aztèque), elle est sans doute une réplique d’une pierre originale qui se serait perdue dans un lac situé de nos jours à côté du musée d’anthropologie de Mexico. Le calendrier aztèque, également appelé « la Pierre du Soleil », est non seulement un calendrier mais aussi une pierre commémorative d’une date sacrée car, comme les stèles mayas, certaines pierres aztèques rappelaient une fête rituelle célébrée tous les 52 ans, et qui correspondait à un synchronisme des cycles lunaires et solaires. Cette fête annonçait le renouveau de la Vie.
Au total, huit cercles concentriques forment le calendrier aztèque. Le cercle Central, représenté par le visage du Soleil Ollin Tonatiuh et ses deux griffes qui saisissent des cœurs pour se fixer à l’univers, est symbole de vitalité et du « mouvement immobile ». Les autres cercles s’apparentent à différentes planètes, entre autres les cycles lunaires, le huitième étant attaché aux étoiles et à la voie lactée.
Conclusion
Si les civilisations occidentales et asiatiques ont développé de concert les utilisations techniques et symboliques de la roue, les civilisations précolombiennes n’ont semble-t il pas eu besoin de l’aspect « technologique » de cette dernière, en tous cas dans les transports. En revanche, elle leur a été indispensable pour figurer le temps, et construire leur cosmogonie.
Ainsi, la roue développa chez l’homme, non seulement une avancée technique fulgurante, mais elle a accrue sa capacité d’abstraction, devenant un outil indispensable pour se représenter des notions abstraites, se situer dans le cosmos, et mieux appréhender les lois de la nature.
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