La mort dans le Bouddhisme
La mort n’est qu’un passage d’une vie à l’autre dans le bouddhisme qui ne reconnait ni les concepts de dieu, ni d’âme. Anatta : «Il y a deux idées, psychologiquement enracinées dans l’individu : protection de soi et conservation de soi. Pour la protection de soi, l’homme a créé Dieu duquel il dépend pour sa propre protection, sauvegarde et sécurité, de même qu’un enfant dépend de ses parents. Pour la conservation de soi, l’homme a conçu l’idée d’une âme immortelle ou Ātman qui vivra éternellement. Dans son ignorance, sa faiblesse, sa crainte et son désir, l’homme a besoin de ces deux choses pour se rassurer et se consoler; c’est pourquoi il s’y cramponne avec fanatisme et acharnement.»
Le Bardo Thödol (Livre des morts tibétain) décrit les différentes étapes de ce passage d’une vie à une autre vie et constitue une sorte de guide fournissant divers conseils (abandon de l’ego, etc.) pour réussir cette transition.
Pour un être éveillé, la mort n’est pas un passage d’une vie à une autre : c’est la fin du conditionnement, donc la fin de toute existence possible (parinirvâna).
Selon l’enseignement de Bouddha nous distinguons deux sortes de morts :
la mort de chaque moment et de chaque instant ; la mort au sens conventionnel.
Nous avons un corps « mortel » qui est constitué de 32 parties périssables. Nous nous y attachons fortement, et nous faisons beaucoup d’efforts pour protéger et pour maintenir ce corps. Pourtant, hélas, nous ne pouvons pas affirmer que ce corps est une entité permanente. En effet ce corps n’est pas du tout le même à l’âge de seize ans et trente ans plus tard. Conventionnellement on dit « moi, toi, vous » ou bien « ces enfants sont à moi, ces richesses sont à moi ». Or tout cela n’est qu’une illusion.
Un exemple pour comprendre la nature de cette illusion : dans le langage parlé on dit « le Soleil se lève, le Soleil se couche ». En vérité le Soleil ne se lève et ne se couche jamais, c’est la Terre qui tourne. Néanmoins ce que nous disons au quotidien n’est pas un mensonge, c’est une vérité conventionnelle. Cependant il existe des vérités ultimes.
Pour la perception conventionnelle il y a « moi », « toi » et les objets autour de nous auxquels nous attribuons une valeur. Pour le physicien ce sont simplement des unités atomiques. Exactement de la même manière nous nous attachons à ce corps dans notre ignorance. Si nous faisions connaissance de la vraie nature de ce corps, nous ne nous y attacherions plus.
Nous manquons de satisfaction. Quelqu’un qui gagne beaucoup d’argent, devrait être satisfait de ce qu’il a. Par contre les gens veulent toujours gagner encore plus : même un milliardaire veut devenir plus riche. Mais il ne pense pas à quel moment il doit quitter cette terre. Ce moment est inévitable, peut-être ça nous arrive dans quelques instants. Nous ne pouvons pas le prévoir. Quand même nous nous attachons sans arrêt aux choses qui sont autour de nous. Pourquoi cet attachement ? C’est à cause de l’ignorance. Il n’y a rien à prendre dans ce corps pour l’appeler « soi » ou « moi ».
Bouddha nous a parlé dans son premier sermon à Bénarès de cinq agrégats de l’attachement. S’il y a quelque chose que nous pouvons appeler « entités » ce sont ces cinq agrégats d’attachements. Leur énergie est en mouvement continuel après la mort. C’est cette continuité que nous appelons samsæra. Il est comme une chaîne –nous ne pouvons pas dire où est l’origine et où est la fin. Aussi la mort n’est-elle pas une chose importante pour un vrai bouddhiste. Après la mort selon l’enseignement bouddhiste nous allons renaître dans d’autres liens – c’est notre kamma.
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