L’Atlantide a existé !
Les sources « psychiques » ou « paranormales » valables sont unanimes : l’Atlantide a existé, elle se trouvait au niveau de l’océan Atlantique, et sa disparition définitive remonte à environ 12 000 ans.
Malheureusement de nombreux spéculateurs ont placé le continent disparu (souvent réduit par eux à une simple île) dans les endroits les plus variés de la planète, à l’exclusion, bien sûr, de la bonne localisation, celle que je viens de donner. Ces localisations fantaisistes s’expliquent simplement par le rejet de la possibilité d’une civilisation « avancée » dans la prétendue « préhistoire » et par la prétendue impossibilité géologique de l’existence d’un continent disparu là où se trouve l’Atlantique. Dès lors les spéculateurs se sont donnés à coeur joie pour identifier la « terre atlante » à des contrées n’ayant strictement rien à voir avec ce qu’avait écrit Platon : « au-delà des Colonnes d’Hercule » (le détroit de Gibraltar), c’est-à-dire, bien sûr, dans l’océan Atlantique. Il y a une constante dans ces multiples localisations fantaisistes : elles se contredisent toutes, leurs promoteurs étant pourtant persuadés avoir raison, ce qui est plutôt pathétique ! Voici un premier exemple d’identification absurde, celui prôné par Jacques Hébert : l’île Socotra.
Fin 2003 est paru un livre dans lequel l’auteur identifiait l’Atlantide à l’île Socotra (ou Socotora), après le détroit de Bab el Mandeb (qui ferme la mer Rouge), au débouché du golfe d’Aden, porte de l’océan Indien !
L’auteur de cette « découverte », Jacques Hébert, commence par rejeter toute idée d’une disparition il y a 11.600 ans d’une Atlantide localisée au niveau de l’océan Atlantique, en reprenant les arguments de ses devanciers : il y a plus de 11.000 ans l’humanité vivait la fin du paléolithique, l’écriture et la métallurgie n’existaient pas, etc. Et le prêtre égyptien ne pouvait avoir cité à Solon le nom de l’océan Atlantique, car ce dernier n’était connu des seuls Egyptiens que quelques années avant la visite du Grec en Egypte.
Il se débarrasse de la date donnée dans le récit de Platon (9000 ans avant son époque) en recourant à l’échappatoire suivante (qu’il n’est pas le premier à utiliser) : il y aurait eu confusion entre 900 ans et 9000 ans, un zéro ayant été ajouté par erreur. Il évoque un contresens entre deux interlocuteurs ne parlant pas la même langue, l’erreur pouvant être recherchée dans les différences de transcription des systèmes numériques égyptiens et grecs. A moins que la mémoire de Solon ne l’ait trahi ! Et comme les Egyptiens disposaient dans leurs archives de renseignements très détaillés sur l’île ‘‘atlante’’, « il était clair que des marins venus d’Egypte avaient dû y débarquer dans des temps très anciens et y avoir été reçus pacifiquement »…
Dans son récit Platon ne dit presque rien des habitants atlantes. Cela s’explique, selon Jacques Hébert, par le fait que Solon et le prêtre égyptien connaissaient le peuple dont il était question.

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