Héritage des Atlantes
Mais deux mille ans devaient s’écouler avant que vous ne vouliez le reconnaître. Il vint d’abord en tant que lampe funéraire, en tant que Lumière sur la tombe de votre âme, Lumière cristalline qui devait éclairer les ténèbres advenantes. Dix mille ans après l’immersion qui avait séparé l’esprit masculin de l’esprit féminin et les avait fait quitter la Terre, ceux-ci revinrent pour un court laps de temps en les personnes de Jésus et Marie-Madeleine. Mais vous n’étiez pas en mesure de les reconnaître. Vous aviez vécu trop longtemps dans la séparation et les ténèbres. Leur Lumière vous éblouissait trop. Cette force qui donne sans attendre en retour, qui aime sans demander d’où on vient, qui éprouve de la compassion même pour le meurtrier et le bourreau vous était par trop étrangère. C’est ainsi qu’il se reproduisit la même chose que pendant l’ère de la Balance.
De nouveau, il y eut ceux qui aspiraient à la vie éternelle pour eux-mêmes et n’hésitaient pas pour cela à « marcher sur des cadavres ». En ces temps obscurs, un esprit élevé qui vous proposait la sagesse et l’accès à tous les royaumes de créativité n’en était pas pour autant un garant de L’AMOUR et de la COMPASSION sur la terre. Au contraire, celui qui, en ces temps, ne portait pas en lui la « chaleur du coeur » était capable de la plus grande froideur, de la plus effroyable cruauté. Car, quand la Blancheur de la Lumière divine épouse la Noirceur intérieure, l’Obscur croit de manière incommensurable.
Et c’est ce qui fit que l’Esprit de Lumière trouva la mort sur la Croix et que l’esprit de l’Obscur se déchaîna en guerres au nom de Dieu et pour l’honneur du Christ. Les stations de Sa vie et de Sa mort anticipèrent votre propre chemin. Après lui, vous avez pris la même voie. Il vous a montré la direction, vous a donné sa « Lumière-Christ » pour bagage et vous quitta de nouveau.
Vous avez même détruit les ancrages qui renforçaient le Christ en vous lorsque l’Église bannit le savoir concernant la réincarnation et la présence des êtres angéliques. À partir de là, il n’y avait plus aucun espoir de vie meilleure, plus d’espoir d’obtenir réconfort, protection et guidance, plus d’espoir d’être accompagné et guidé par les Anges de Dieu – plus aucune perspective, plus de lumière à l’horizon.
L’époque des hérétiques et de l’inquisition devait s’ensuivre. Bien des fois, vous êtes descendus sur la Terre pour « rayonner » la conscience cristalline et son message : « la Lumière et l’Obscur ne font qu’UN. Ils proviennent du cœur de Dieu et y retournent ».
Ce faisant, vous menaciez les fondements du principe de domination humain qui retenait séparés la Lumière de l’Obscur pour maintenir le pouvoir et la dépendance. Mais vous n’êtes jamais venus et repartis pour rien car votre apparition contribuait à garder vivant l’immuable Mythe de la Vie. Et par chacune de vos vies qui se terminait sur le bûcher, vous attisiez la flamme de l’Amour du Christ. « Heureux les simples en Esprit car le royaume des Cieux leur appartient », et c’était toujours les agneaux innocents qui furent abattus.
Et ayant quitté votre enveloppe corporelle, vous n’hésitiez pas, la fois suivante, à entrer dans le rôle du traître ou du bourreau. Car au plus profond de vous, vous saviez depuis toujours : « la Lumière et l’Obscur ne font qu’UN. Ils proviennent du cœur de Dieu et y retournent ». Il n’y a que sur la Terre que vous l’aviez chaque fois oublié.
Vous avez revêtu tous les costumes de Jésus et de Judas et avez laissé vos cellules s’imbiber de ces deux énergies. Vous portez, assimilées en vous, toutes les expériences de descente et d’ascension, de Lumière et d’Obscur, d’amour et de peur, de joie et de haine. C’est précisément pour cette raison qu’en la fin des temps vous vous sentez si terriblement déconcertés. Et c’est précisément pour cette raison que vous avez acquis votre maturité.
Un silence de mort au cœur parmi les ténèbres et l’éloignement de Dieu vous ont conduit à des croisades, à l’inquisition et à des guerres. Votre Esprit d’Humanité avait connu un obscurcissement si massif au cours des ères précédentes que l’ère des Poissons vit se manifester corporellement toutes les formes possibles de l’in-sensé, de la folie et de la dé-raison (les tableaux de Breughel).
L’aveuglement de l’Esprit et l’engourdissement des sentiments rendirent possibles la misère mondiale et la cruauté. Des peuples se retournèrent les uns contre les autres et se décimèrent mutuellement. L’humain n’était plus maître de sa personne. TOUT était mort en lui, RIEN en était resté. La plus grande tâche de l’âme était maintenant celle de supporter douleur et souffrance, de perdurer dans les ténèbres, de descendre en tant qu’agresseur et victime dans les profondeurs du manque de réconfort et du manque d’amour, d’y mourir – et de développer, à travers tout cela, l’Amour cristallin en son propre cœur. C’était une tâche de titan et vous êtes allés jusqu’à vos limites – et même au-delà.
Après les vœux de pauvreté et de pacte, il s’en développa un troisième : le vœu du guerrier et de l’ermite qui se détachait tout autant de l’argent et du pouvoir que de Dieu et du réconfort. Ce vœu s’énonce ainsi : « Je ne suis pas de ce monde. Je combats pour les larmes des autres. Pour moi-même, je ne veux rien. Je suis un Guerrier de la Vie ». En synthèse : « Je ne suis pas ! » et « Je ne veux pas ! ».
Il n’est ni victime, ni agresseur. Il est un créateur qui lutte contre la création, contre la sagesse et les mystères, contre la dualité et l’esprit du temps. Il lutte contre le féminin en toutes choses alors qu’au plus profond, il est lui-même guérisseur. Mais il ne se reconnaît pas encore. Il lutte avec lui-même, à découvert ou de manière masquée, pour les autres ou contre eux. Les forces primaires de sa lutte sont une haine immense et un amour infini (les chevaliers de la Table Ronde).
L’aspect physique et la morale de l’humanité s’enfoncèrent dans les profondeurs insondables de l’ignorance, de l’abus et de la dépendance. Toute la noblesse de guerre et dans la lutte se changèrent, au fil du temps, en cruauté et en cupidité, en un niveau corporel-psychique-spirituel au plus bas, en vieillissement, décrépitude et déclin. La dégénération collective ne faisait aucune différence entre les victimes et les agresseurs, entre les asservis et les dominants, entre les maisons des pauvres et les palais. Tous étaient malades, on souffrait, tuait, mourait partout. La domination étrangère par les guerriers et de soldats de votre société se reflétait dans les bactéries, les virus et les cellules cancéreuses de vos corps.
Imaginez-vous l’hiver le plus profond, le plus froid, alors que, enneigés et coupés du monde extérieur, vous restés confinés chez vous. Les réserves de vivres, de chaleur et de lumière touchent à leur fin, le moral s’assombrit de plus en plus. Vous êtes fatigués et beaucoup d’entre vous sont malades et désespérés. Vous ne savez pas, vous ne pouvez qu’espérer que le printemps vienne bientôt. Mais vous n’en voyez aucun signe précurseur.
À la fin de l’ère, le monde était si profondément obscur qu’un autre service de type « Judas » fut nécessaire pour faire remonter à la surface les forces-sentiments engloutis des profondeurs de la Vie et de la Terre. Au début de la deuxième guerre mondiale, on assista à une conjuration de la haine, de la convoitise et de la peur, de l’amertume et de la perfidie, de l’asservissement et de la confusion à une échelle mondiale.
Alors que Jésus avait débuté cette ère ténébreuse par les sentiments de l’amour et du pardon, vous l’avez terminée, vous, par ceux de la culpabilité et de l’expiation. Au début tout comme à la fin de cette ère, il était question de la purification de l’Esprit et de l’élévation de l’être humain. Au début, le peuple élu crucifia le Ciel. À la fin, il crucifia la Terre.
Le début crucifia la Lumière : Jésus. La fin crucifia l’Obscur : la Terre et son Humanité. La dualité prend corps dans ses opposés. Chacune des forces joue à tour de rôle et elles tirent toutes deux à la « même corde ». C’est ainsi qu’elle trouve son (et votre) achèvement, son accomplissement et la réalisation.
L’humanité a choisi de suivre la Lumière cristalline. En votre cœur, vous avez tous ranimé son étincelle. La période des ténèbres est terminée. Au tournant du troisième millénaire, votre « Esprit de Christ » vivant s’est relevé définitivement. Plus rien n’entrave désormais la venue de la Lumière sur la Terre. Les graines de l’amour cristallin ont germé dans vos cœurs et, pour beaucoup d’entre vous, cette semence stellaire a déjà donné naissance à de formidables plantes.
Cependant, beaucoup d’entre vous sont encore aux prises de l’héritage de cet Obscur, sanglés dans un complexe de culpabilité et d’expiation, de rôles d’agresseurs et de victimes, de domination et d’asservissement. Les 6000 ans de l’hiver de l’âme se sont imprimés dans la mémoire cellulaire de chaque âme. Chaque âme a fait le tour de TOUS les rôles, les a joués, vécus et soufferts. Un chacun d’entre vous est passé par TOUTES les expériences. Vous portez en vos cellules toute la mémoire et les énergies des ères passées, des pays et des races.
En cette période de transition vers l’ère de Cristal, alors que la Lumière et l’Obscur se fondent l’un dans l’autre, une gigantesque désorientation se fait jour à l’intérieur de vous. Vous voulez être lumineux et ne ressentez qu’obscurité en vous. Vous voulez être libres et ne ressentez que captivité à tous les niveaux. Vous voulez être en bonne santé et créatifs et vous éprouvez comme étant profondément malades et superflus. Que pouvez-vous faire, ici et maintenant, à la fin des temps et au début du monde nouveau ?
C’est très facile et difficile en même temps, mais c’est la seule voie : respectez et réhabilitez l’Obscur à l’intérieur de vous et dans le monde. Acceptez tout ce qui a été, qui est et qui sera. Ouvrez votre cœur et laissez TOUS les courants et énergies circuler librement. L’ère du Verseau est le premier mois du printemps des âmes. Vos corps guériront d’eux-mêmes, vos âmes seront délivrées des ténèbres et votre esprit sera libéré. Cela se produit de soi-même. Il ne vous suffit que de vous ouvrir et de permettre cette transformation.
Lâchez prise, emprunts d’amour et de pardon envers vous-même et envers tous les autres. Si vous repensez aux guerres, vous pouvez peut-être dénommer des personnes, des circonstances et des culpabilités – … mais le pouvez-vous véritablement ? Et n’êtes-vous pas impliqués vous-mêmes ?… Où cela vous conduit-il ? Abandonnez votre optique terrestre étroite, qui possède bien deux yeux mais ne peut rien voir en Vérité.
Ouvrez cet œil-Un de l’Esprit, dirigez votre attention sur votre cœur et permettez à votre champ visuel de s’élargir. Prenez conscience de ce minuscule passage de votre histoire millénaire. Acceptez le fait que l’histoire de vos sentiments ne représente qu’un épisode de la vie de votre âme et qu’un petit pas de votre esprit. Au plus profond de vous-même, donnez-vous l’absolution, ce que vous êtes les seuls à pouvoir vous donner, et reposez-vous de ce long périple.
issu de : www. Kristallmensch.de Sabine Wolf Hannover, am 3. Februar 2007 : http://www.kristallmensch.net/id-04-lheritage-des-atlantes.html