(de 4.000 à 2.000 ans avant J.C.)
L’hiver cosmique
Le Taureau marque de sa force le début de l’hiver spirituel. Alors qu’au début de l’été vous aviez atteint les sphères lumineuses de l’Esprit, vous commencez, en hiver, à explorer les abysses de la Matière et à faire l’expérience de l’ « ivresse du matériel ». Cela signifie: vous commencez à vous livrer à la Matière, à oublier votre Esprit et à vendre votre âme. N’oubliez pas ceci: vous ne l’avez pas fait parce que vous êtes bêtes et naïfs (même si vous vous en êtes donné l’apparence). Vous l’avez fait parce que, précisément, vous vouliez sonder ces abîmes de l’existence, les explorer et les spiritualiser. Car ce n’est pas votre corps qui a voulu prendre ce chemin mais votre esprit. Après chaque décès dans l’effroi, Il envoya son étincelle dans un corps nouveau, dans l’obscurité de la Terre. L’aurait-il fait si cela avait été dénué de sens ? Même si ce chapitre est l’un des plus sombres de votre histoire, vous n’en êtes pas moins des âmes de Maîtres et des pionniers spirituels qui ont créé ces mondes pour les sublimer à la fin des temps. Nous continuons donc notre voyage.
Le corps
C’est à ce moment là que vous avez définitivement séparé vos corps de votre patrie cosmique et les avez cédés à la Terre. Le système nerveux axiatonal, un système de fibres de lumière fut interrompu et vous avez perdu votre dernier contact avec vos lieux d’origine et votre famille spirituelle. Il ne resta du faisceau de rayons de votre système nerveux spirituel qu’un seul petit rai, ce cordon d’argent que beaucoup d’entre vous connaissent déjà. Il avait pour rôle de sauvegarder votre vie corporelle pendant un certain temps, dans des conditions minimales. Vous aviez définitivement perdu votre intemporalité et votre immortalité. Vos systèmes physiques vous permettaient une longévité allant de 40 à 80 ans.
La nutrition
La nourriture de vos corps devint définitivement matérielle ce qui ligota votre âme une fois de plus. Les plantes et les herbes de la Terre, contenant des énergies terrestres et cosmiques, devinrent votre nourriture. Le corps des animaux vous servit également de nourriture pendant la période d’obscurcissement croissant. Les processus spirituels-énergétiques corporels se transformèrent définitivement en processus biochimiques. Ceux-ci sont orientés sur l’usure et le vieillissement des cellules et par conséquent sur la mortalité du corps, ce qui, d’une perspective spirituelle, était un aspect positif. Car plus il vous était facile de mourir et de vous libérer, plus vous pouviez descendre dans les profondeurs et les explorer. C’était, vu de votre perspective d’humains d’hier et d’aujourd’hui, tout à fait dramatique: celui qui ne trouvait plus de quoi manger était voué à mourir de faim. Et celui qui voulait manger devait « vendre » son âme pour cela. Ce fut le commencement de la pétrification de vos cœurs. Quand vous étiez en rôle de victimes, votre défense était ce qui contribuait à vous pétrifier. Quand vous étiez en rôles d’agresseurs, c’est votre position offensive qui le faisait. Les murailles enceignant vos cœurs sont faites de ces deux pôles. Cette concrétisation amère, quoique créatrice, était nécessaire à cette époque afin que la descente de votre esprit dans les plus grandes profondeurs de la matière puisse se réaliser en entièreté. Car le premier mois de l’hiver marqua le début, dans les conditions les plus difficiles, de la croissance de votre âme.
La confiance et la générosité firent place au calcul et au contrôle. En même temps que la chaleur de l’ « amour de l’âme » s’entourait de voiles, la froideur de la passion physique grandissait. La fluctuation limpide et la tolérance se retirèrent alors que la rigidité et l’intolérance apparurent. La dé-spiritualisation entraina l’en-matérialisation. Elle s’exprima sous forme de pétrifications: pétrification contre la vie par des démonstrations de puissance telles que des palais et des cathédrales et pétrification pour la vie sous forme de préservation des mystères. Les moyens de sauvegarder ce savoir immatériel et libre devinrent de plus en plus matériels et solides.
L’Esprit devint Parole
La Parole devint Pierre
Le savoir et la philosophie spirituels ainsi que la mise en œuvre technique s’amplifièrent et donnèrent le jour à des réalisations architecturales et techniques de la plus grande perfection – uniquement pour la sauvegarde des Mystères sur la Terre.
La pyramide de Gizeh est le « livre de pierre de l’Humanité ». Elle a été conçue de la main de Thoth, le roi des prêtres atlantes, et de celles des prêtres fidèles qui se sont détachés du cycle de l’âme lors de la submersion. Ils construisirent en utilisant le principe spirituel de la lévitation, ce que vous qualifiez aujourd’hui de modification de la structure atomique des pierres. En fait, ce n’étaient pas des pierres qu’ils avaient entre les mains mais de la matière spirituelle. Ici, les sons, les couleurs et les formes, les proportions et matériaux de toutes les « résonnances » se trouvent manifestés. Des portails dimensionnels et des « tournants dans l’espace » conduisaient, traversant les sombres murailles, à des sphères lumineuses qui amenaient à la Chambre de l’Amenti. Ici, la conscience de la Terre, de l’Univers et de vos corps se fit pierre – et néanmoins vivante quand elle entrait en résonnance avec un cœur humain. En votre quête des Mystères, vous receviez dans les pyramides et les temples les initiations qui, indépendamment de l’esprit du temps régnant sur la Terre, vous faisaient recouvrer votre puissance et sagesse spirituelles. C’est le chemin que prit également Jésus de Nazareth.
Dehors, dans le monde, la lutte pour la suprématie et la survie avait commencé. Les Mystères de votre vie avaient disparu de la surface de la Terre, soigneusement emmurés et codés, dissimulés et gardés, et n’étaient plus accessibles qu’aux « cœurs purs » et à ceux en quête véritable – ces intrépides-là qui étaient prêts à y sacrifier leur vie. Pendant l’été de l’âme, l’abus de ce savoir avait conduit à la perte du continent. Pendant l’hiver de l’âme, il aurait conduit à la destruction de la planète entière. Les puissants de cette époque étaient religieux et profanes à la fois. Leur pouvoir était grand. On voyait se côtoyer la noblesse et la dureté de cœur, la sagesse et la volonté, la transfiguration et l’oppression. Le pouvoir était le privilège d’un petit nombre, l’impuissance le sort de la majorité.
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