Gnomes, ondins, elfes, sylphes, fées
Gnomes, ondins, elfes, sylphes, fées, salamandres sont appelés élémentaux car ils vivent au cœur des éléments. Ils ont le pouvoir de passer dans le temps du rêve. Par sa longue expérience d’instructeur chamane, Maja Cardot sait les voir et entrer en relation avec eux. Cela fait partie de son livre, « Abc du chamanisme ». Soleil Levant lui a demandé de nous en dire quelques mots.
On peut entrer en relation avec les esprits de la nature, se créer des correspondances. Après avoir architecturé un appât, une situation, une mise en scène élaborée finement dans le détail, la visualiser dans l’astral, dans le moindre détail, et l’allumer (c’est-à-dire y faire passer l’énergie lumière) ; ce qui est pour eux irrésistible, fascinant, c’est la profondeur de l’écoute humaine. Ils obéissent au regard, énergie émerveillée. C’est comme un aimant (le doute est répulsif). C’est pour eux une nourriture délicieuse qui les met dans un état second et les pousse à la frontière de notre plan : notre monde où ils sont perceptibles dans leur mouvement de vie.
Les Gnomes se nourrissent de lumière
Ils se nourrissent également de quintessence d’odeurs, d’émergences de sentiments. La découverte de sons modulés les met en transe. Ils vivent dans un ronronnement d’infrason en fa majeur, le son même de la terre. Pour eux c’est une fête. Ils sont travailleurs. Ils aiment les parfums et l’odeur fine des gâteaux délicieux. Nous manquons ici de place pour vous donner la recette du gâteau des gnomes et vous conseillons de vous reporter au livre*.
Les Ondins se nourrissent des reflets solaires
Petites flammes de lumière dansantes à la surface des eaux, les ondins se nourrissent de multiples reflets solaires, transcendants, colorés et d’énergie créée par leurs danses luminescentes à contre courant en sautillant. Ils sont capricieux. Ils adorent danser avec le vent. On chuchote que des mariages entre Elfes, Sylphes et Ondins se font à la frontière de leur univers, eau/air. Bien souvent, ils se noient dans un océan d’amour transcendant. Les poissons en sont très friands. Ce sont eux, les ondins, qui font chanter l’eau des cascades.
Exercice : la pêche aux ondins se décide la veille pour le lendemain. Il faut d’abord construire sa canne à pêche en prévenant l’arbre de notre intention (pour les détails, se reporter au livre, page 112). Ensuite, on attend la pleine lune. Et l’on part vers le bord d’un lac ou d’une rivière. Nous nous asseyons confortablement après avoir disposé des bougies à la frisure de l’eau afin que la lumière s’y mire. Nous glissons dans l’eau un miroir réflecteur qui est un appeau, puis nous récitons l’ode aux éléments (voir page 109, 110). Si vous en avez le courage, entrez vos pieds dans l’eau en sachant que vous ne pourrez les ressortir de la soirée. On commence par mettre la boule à l’eau. Ensuite, on la maintient à la surface. De temps en temps, on la trempe. Attention à ne pas lâcher la canne. Lorsque la boule a été acceptée, elle devient luminescente et la canne pèse très lourd (le poids de l’Esprit). La soirée se déroule en silence et en concentration. C’est là l’esprit méditatif de tout bon pêcheur. Chacun vit ses propres sensations. Après l’exercice, tout à fait régénérés, nous nous lançons dans la relation minutieuse de nos sensations qu’il est indispensable de noter sur le papier. Et surtout ce que l’on a vu dans « l’ombre lumière » des flammes des bougies et des rayons de lune qui se sont inscrits sur le miroir. Coucher le subtil sur le papier donne un ancrage rationnel.
Extrait : « Abc du chamanisme » par Maja Cardot et Isabelle Clerc – Editions Grancher, 185 pages, 18€ dans toutes les bonnes librairies.