Machine inconsciente
Maître, comment pourrions-nous rendre accessible à la compréhension profane la différence entre le réel, l’irréel, l’illusoire, le vrai, l’objectif et le subjectif ?.
Une question extrêmement intéressante est venue de l’auditoire et je m’empresse bien sûr d’y répondre. Mes amis, il y a quelques soirs, nous regardions à la télévision des nouvelles scientifiques. Le public, par diverses représentations à l’écran, fut informé au sujet d’expérimentations que les hommes de science sont en train de réaliser actuellement sur le cerveau. En connectant certains nodules au cerveau, les hommes de science peuvent contrôler les diverses sections de celui-ci. La machine humaine, dans ces conditions, peut être dirigée au moyen d’ondes et ceci est absolument démontré.
On a fait également des expériences dans l’arène ; un scientifique put par ce système retenir un taureau, l’empêcher d’attaquer, au moment précis où il jouait avec la cape. Il est parfaitement démontré par ceci que tout organisme est une machine susceptible d’être contrôlée comme n’importe quelle autre. Il est évident, dans le cas de la machine humanoïde, que les divers agrégats psychiques inhumains, en se succédant les uns aux autres, contrôlent à divers moments les diverses zones cérébrales variées ; ils remplacent intégralement les modules cérébraux, les ondes et les machines automatiques, au moyen desquelles les scientifiques peuvent contrôler les cerveaux.
En d’autres mots, nous dirons que les scientifiques, à des moments déterminés, au moyen de leurs systèmes électriques, jouent le même rôle que les agrégats psychiques ; c’est-à-dire qu’ils démontrent la réalité de ces agrégats psychiques par le rôle qu’eux-mêmes exécutent.
Quelqu’un, pour réaliser des actes, doit contrôler le cerveau, ou bien les agrégats psychiques les contrôlent, ou bien les scientifiques, au moyen de systèmes électroniques spéciaux. En tout cas, les investigations viennent confirmer totalement ce que nous disons. L’humanoïde intellectuel est une machine inconsciente, automatique, subconsciente.
Comment une machine inconsciente pourrait-elle accepter qu’elle est endormie ?. Comment cette machine pourrait-elle affirmer que le monde est maya ?. illusion ?. etc.
La machine humanoïde, par le fait même d’être une machine, rêve mais elle ignore qu’elle rêve, nie qu’elle rêve, croit fermement être éveillée et n’accepterait jamais la thèse selon laquelle elle est endormie. L’humanoïde automatique, mécanisé, n’est pas capable de distinguer l’objectif et le subjectif, par le fait même qu’il est mécanisé, et il prend pour objectif ce qui est subjectif et vice versa.
La machine endormie, l’automate humanoïde, est très loin de pouvoir comprendre la différence entre conscience objective et conscience subjective ; la machine a ses propres thèses basées précisément sur le sommeil profond de la conscience. Il n’est possible en aucune façon de faire comprendre à un profane endormi la différence entre conscience et subconscience, entre objectivité et subjectivité, entre sommeil et veille, etc. Il n’est possible d’accepter de telles différences qu’en éveillant la conscience. Malheureusement, le profane croit être éveillé et il s’offense même quand quelqu’un lui dit qu’il a la conscience endormie.
Pour parler en langage socratique, nous dirions que l’ignorant cultivé, le profane endormi, la machine inconsciente, non seulement ignore, mais en plus, ce qui est pire, il ignore qu’il ignore. Mes amis, il est nécessaire de cesser d’être des machines, quand quelqu’un reconnaît qu’il est une machine, il commence à cesser de l’être ; un peu plus tard, le voile des illusions se transforme en lambeaux.
Nous avons besoin de nous convertir en êtres humains, et ceci n’est possible qu’en détruisant, en annihilant les agrégats psychiques qui sans cesse alternent entre eux pour contrôler la machine organique. Il est indispensable de parvenir à avoir une réalité, de cesser d’être de purs automates, mus par des ondes ou des agrégats psychiques, ce qui revient au même, et de nous convertir en individus responsables, conscients et vrais.
Maître, quelle différence y a-t-il entre l’exercice de la division de l’attention en trois parties et la dissolution de l’Ego pour éveiller la conscience ?.
Mesdames et messieurs, au travers de toutes ces conférences, nous nous sommes spécialement intéressés à la dissolution de l’Ego ; à la destruction complète de tous ces agrégats psychiques à l’intérieur desquels est embouteillée l’Essence. Il me semble que nous avons parlé extrêmement clairement, que nous avons donné une didactique parfaite pour l’annihilation absolue du Moi-Même, du Soi-Même.
Nous avons expliqué à satiété que c’est seulement au moyen de l’annihilation radicale des éléments inhumains que nous portons à l’intérieur de nous, que nous pourrons libérer l’Essence : l’éveiller.
Nous avons donné, dans l’exposé d’aujourd’hui, un exercice spécifique, défini. Nous avons parlé de la division de l’attention en trois parties, en montrant qu’on utilise de manière chaque fois plus parfaite les divers pourcentages de conscience éveillée que nous obtenons par la mort du Moi- Même. Dans le premier cas, il y a la doctrine complète, relative à l’annihilation du Soi-Même. Dans le deuxième cas, il y a un exercice merveilleux, une pratique qui nous permettra d’utiliser la conscience que nous obtenons de manière parfaite, claire et précise.
En tout cas, il est nécessaire que nous nous convertissions vraiment en investigateurs compétents de l’ésotérisme et de l’occultisme pur. Voilà ce que nous voulons et, dans ce but, nous avons donné au travers de ces conférences, la doctrine indispensable.
Extrait du livre : Oui il y a l’Enfer, Oui il y a le Diable, Oui il y a le Karma – pages 227-228 – Par Samaël Aun Weor http://nous-les-dieux.org/LIVRES_PDF