Le karma est une médecine qu’on nous applique pour notre propre bien ; malheureusement, les gens, au lieu de s’incliner devant l’éternel Dieu vivant, protestent, blasphèment, se justifient eux-mêmes, se disculpent sottement et se lavent les mains, comme Pilate. On ne modifie pas le karma avec de telles protestations, on le rend au contraire plus dur et plus sévère.
Nous réclamons la fidélité du conjoint quand nous avons nous-mêmes été adultères dans cette vie ou dans les vies précédentes. Nous demandons de l’amour, quand nous avons été impitoyables et cruels.
Nous sollicitons de la compréhension, quand jamais nous n’avons su comprendre personne, quand jamais nous n’avons appris à voir selon le point de vue d’un autre. Nous aspirons à des joies immenses, quand nous avons toujours été à l’origine de tant d’infortunes.
Nous aurions voulu naître dans un foyer très beau et avec beaucoup de confort, quand nous n’avons pas su offrir, dans des existences passées, ni foyer ni beauté à nos enfants. Nous protestons contre les insultes quand nous avons toujours insulté ceux qui nous entouraient.
Nous voulons que nos enfants nous obéissent alors que nous ne savions pas obéir à nos parents. La calomnie nous gêne terriblement, alors que nous avons toujours été calomniateurs et que nous avons rempli le monde de douleur.
Les bavardages nous fatiguent, nous ne voulons que personne ne murmure sur nous et pourtant, nous sommes toujours allés de bavardages en murmures, parlant mal du prochain, mortifiant la vie des autres. C’est dire que nous réclamons toujours ce que nous n’avons pas donné ; dans toutes nos vies antérieures, nous avons été mauvais et nous méritons le pire, mais nous supposons qu’on doit nous donner le meilleur.
Les malades, au lieu de tant se préoccuper d’eux-mêmes, devraient travailler pour les autres, faire oeuvre de charité ; essayer de guérir les autres, consoler les affligés ; emmener chez le docteur ceux qui ne peuvent pas le payer ; offrir des médicaments, etc. ; ainsi, ils régleraient leur karma et se guériraient totalement. Ceux qui souffrent dans leur foyer devraient multiplier l’humilité, la patience, la sérénité. Ne pas répondre par de mauvaises paroles ; ne pas tyranniser le prochain, ne pas fatiguer l’entourage ; savoir compenser les défauts des autres, avec une patience multipliée à l’infini. Ainsi paieraient-ils leur karma, et deviendraient-ils meilleurs.
Malheureusement, mes chers amis, cet Ego que chacun porte en lui fait exactement le contraire de ce que nous disons ici ; en vertu de cela, je considère urgent, très urgent, urgentissime, de réduire le Moi-Même en poussière cosmique.
Vénérable Maître, en parvenant à ce que les humanoïdes intellectuels se convertissent en éléments innocents, considérez-vous avoir accompli votre mission ?.
Je répondrais avec grand plaisir à cette question ; beaucoup de prophètes, de grands avatars et de Maîtres luttèrent, dans les temps antiques, contre les mauvaises conséquences de l’abominable organe Kundartiguateur. C’est une mission d’ordre populaire, dont le but est de faire revenir l’humanité à l’innocence totale.
Ces saints, dans les temps antiques, ont également eu leur cercle ésotérique, ceux de la voie directe, ceux qui dans tous les âges, ont aspiré à la Maîtrise. Voyez donc, mes amis, les deux cercles, l’exotérique ou public et l’ésotérique ou secret. Il n’est pas superflu de vous rappeler que les grandes religions confessionnelles remplissent précisément ces deux obligations. Toute religion confessionnelle sert aux multitudes et aux initiés. Je crois que vous aurez compris complètement maintenant le sens de ma mission sur la face de ce monde affligé où nous vivons.
Maître, toute souffrance que l’on a, quelle qu’elle soit, peut-elle être attribuée à l’absence du Père ?.
Mes amis, il y a les souffrances volontaires et involontaires. Les premières ont lieu chez ceux qui suivent le chemin direct, le chemin solaire ; les deuxièmes sont le résultat de notre propre karma. Il est évident que quand le fils va mal, le Père est absent, et la conséquence en est la douleur.
En parlant de la Némésis et du karma, est-il possible que n’importe quelle souffrance soit négociable devant les seigneurs du karma ?.
Chers amis, je veux que vous compreniez que quand tel ou tel karma se trouve en plein développement, en train de se dérouler, il doit arriver inévitablement à son point final. Ceci signifie qu’il n’est possible de modifier radicalement le karma que quand toute possibilité de répéter l’erreur qui l’a produit a totalement disparu.
Le karma dur arrivant à son point final est toujours catastrophique. Tout le karma n’est pas négociable. Il est également bon de savoir que, quand nous avons éliminé radicalement l’Ego, la possibilité de tomber dans la délinquance se trouve annihilée et, en conséquence, le karma peut être pardonné.
Extrait du livre : Oui il y a l’Enfer, Oui il y a le Diable, Oui il y a le Karma – page 215-216 – Par Samaël Aun Weor http://nous-les-dieux.org/LIVRES_PDF