MÉDECINE SAVANTE
Ce fut probablement à Athènes, sous l’autorité d’Hippocrate, que les Grecs développèrent le premier système médical rationnel en essayant, non plus simplement d’appliquer des recettes retransmises par la tradition (médecine magique), mais d’apprendre à connaître le mécanisme de la maladie et le fonctionnement de la guérison. Pourtant, là encore, le cordon ombilical entre savoir et connaissances acquises n’était pas coupé : on enseignait la médecine dans le temple d’Asclépios. A Rome, c’était au Temple d’Esculape que les malades venaient implorer la guérison. Les prêtres les endormaient, et durant ce sommeil provoqué (l’incubation), le dieu apparaissait en rêve aux élus et leur indiquait les moyens d’atteindre la guérison. ((Méthode reprise deux mille ans plus tard par Edgar Cayce). Les Romains conservèrent longtemps encore leurs empiriques, ignorant la médecine savante et organisée, avant de se laisser soigner par les médecins grecs, parfois plus efficaces, mais dont ils méprisaient la vénalité. Car, jusque là, ni les prêtres ni les guérisseurs populaires ne réclamaient d’honoraires pour leurs soins. La rétribution restait un don. Paradoxalement, il semble que le succès de la médecine hellénique découla de cette exigence pécuniaire, en vertu de l’éternel principe que « ce qui coûte cher, doit être bon. ». (Caton l’ancien disait de ces praticiens qu’ils « exercent leur art par esprit de lucre, pour gagner notre confiance.. ».) Plus tard, Galien prolongea les fondements de la médecine d’Hippocrate en développant le raisonnement clinique, et jeta les bases de l’établissement du diagnostic. Parallèlement à cette médecine savante, réservée aux riches, à la fois scientifique, religieuse et philosophique, subsista une médecine populaire, empirique et traditionnelle à laquelle les riches et les puissants recouraient au besoin quand la première avait échoué. Les connaissances médicales « scientifiques » inculquées de professeur à élève s’acquéraient dans des écoles, le savoir empirique se transmettait sur le tas, de mère à fille et de père en fils.
source :
La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu : Édition W. Ennsthaler, Steyr, Autriche. (Diffusion Soleils).
Les Guérisons de Maria Treben (Même éditeur).
Marie-Antoinette Mulot : Secrets d’une Herboriste, Editions du Dauphin 43, rue de la Tombe Issoire 75014 PARIS
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