La vie et la mort

La vie et la mort. 

Quelle est la cause de la mort chez les êtres organiques ? 

« Epuisement des organes. » - Pourrait-on comparer la mort à la cessation du mouvement dans une machine désorganisée ? 

« Oui, si la machine est mal montée, le ressort casse ; si le corps est malade, la vie s’en va. » 

 Pourquoi une lésion du coeur plutôt que celle d’autres organes cause-t-elle la mort ? 

« Le coeur est une machine à vie ; mais le coeur n’est pas le seul organe dont la lésion occasionne la mort ; ce n’est qu’un des rouages essentiels. » 

Que deviennent la matière et le principe vital des êtres organiques à leur mort ? 

« La matière inerte se décompose et en forme de nouveaux ; le principe vital retourne à la masse. » 

L’être organique étant mort, les éléments dont il est formé subissent de nouvelles combinaisons qui constituent de nouveaux êtres ; ceux-ci puisent à la source universelle le principe de la vie et de l’activité, l’absorbent et se l’assimilent pour le rendre à cette source lorsqu’ils cesseront d’exister. 

Les organes sont pour ainsi dire imprégnés de fluide vital. Ce fluide donne à toutes les parties de l’organisme une activité qui en opère le rapprochement dans certaines lésions et rétablit des fonctions momentanément suspendues. Mais lorsque les éléments essentiels au jeu des organes sont détruits, ou trop profondément altérés, le fluide vital est impuissant à leur transmettre le mouvement de la vie, et l’être meurt. 

Les organes réagissent plus ou moins nécessairement les uns sur les autres ; c’est de l’harmonie de leur ensemble que résulte leur action réciproque. Lorsqu’une cause quelconque détruit cette harmonie, leurs fonctions s’arrêtent comme le mouvement d’un mécanisme dont les rouages essentiels sont dérangés. Telle une horloge qui s’use avec le temps ou se disloque par accident, et que la force motrice est impuissante à mettre en mouvement. 

Nous avons une image plus exacte de la vie et de la mort dans un appareil électrique. Cet appareil recèle l’électricité comme tous les corps de la nature à l’état latent. Les phénomènes électriques ne se manifestent que lorsque le fluide est mis en activité par une cause spéciale : alors on pourrait dire que l’appareil est vivant. La cause d’activité venant à cesser, le phénomène cesse : l’appareil rentre dans l’état d’inertie. Les corps organiques seraient ainsi des sortes de piles ou appareils électriques dans lesquels l’activité du fluide produit le phénomène de la vie : la cessation de cette activité produit la mort. 

La quantité de fluide vital n’est point absolue chez tous les êtres organiques ; elle varie selon les espèces, et n’est point constante soit dans le même individu, soit dans les individus de la même espèce. Il en est qui en sont pour ainsi dire saturés, tandis que d’autres en ont à peine une quantité suffisante ; de là pour quelques-uns la vie plus active, plus tenace, et en quelque sorte surabondante. 

La quantité de fluide vital s’épuise ; elle peut devenir insuffisante pour l’entretien de la vie si elle n’est renouvelée par l’absorption et l’assimilation des substances qui le recèlent. 

Le fluide vital se transmet d’un individu à un autre individu. Celui qui en a le plus peut en donner à celui qui en a le moins et, dans certains cas, rappeler la vie prête à s’éteindre. 

Texte issu du Livre des Esprits – Allan Kardec – Les principes de la doctrine Spirite. 

Publié dans : LOI NATURELLE |le 8 février, 2011 |Pas de Commentaires »

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