Astrologie antique
ASTROLOGIE : Antiquité orientale
Les premiers écrits connus concernant les astres remontent à 5000 ans, sous la forme de tablettes d’argile sur lesquelles ont été consignés tous les relevés des mouvements planétaires observés par des prêtres érudits de Mésopotamie. Ces observations étaient faites dans un cadre religieux. Le mouvement des astres étant perçu comme volonté divine, les prêtres ou astrologues servaient de traducteurs. Cela peut donc être considéré comme l’origine de l’astronomie. Toutefois, les plus vieux horoscopes connus proviennent de Babylone et datent de 410 av. J.-C. Selon Jean-Pierre Nicola , les premiers thèmes astraux individuels sont apparus lors de ce Ve siècle av. J.C., avec une référence à douze signes.
La séparation que l’on effectue entre astronomie et astrologie est inconnue des Anciens mésopotamiens, comme pour beaucoup d’autres peuples avant l’époque moderne. Les connaissances astronomiques des Mésopotamiens atteignirent un très haut niveau durant le Ier millénaire, époque durant laquelle les astronomes « Chaldéens » étaient réputés jusqu’en Grèce.
Les Mésopotamiens avaient mis au point le principe de la division de la voûte céleste entre douze signes du Zodiaque, qui sont sensiblement les mêmes que les nôtres. De la même manière, ils avaient déjà nommé de nombreuses constellations. Ils connaissaient cinq planètes : Mercure (Sihtu), Vénus (Delebat), Mars (Salbanatu), Jupiter (Neberu) et Saturne (Kayamanu).
Au Ier millénaire, les prêtres astronomes babyloniens avaient compilé de longues listes de relevés de phénomènes astraux. En les interprétant, ils en étaient arrivés à établir des éphémérides pour tous les astres observables, et en arrivèrent presque à prédire des éclipses, dont ils avaient repéré l’aspect cyclique.
Pour monter la carte du ciel, il importe de déterminer la position des astres relativement à un lieu de la Terre. Toutefois pour dessiner la carte du ciel, seules les longitudes célestes (ou écliptiques) sont utilisées. Comme les trajectoires des astres sont plus ou moins inclinées sur le plan de l’écliptique, cela revient à ne considérer que les projections des positions des astres sur ce plan de l’écliptique. En apparence, le Soleil semble tourner autour de la Terre dans ce plan de l’écliptique. Les astrologues ont divisé cette trajectoire solaire en douze secteurs égaux, qui sont les signes conventionnels du zodiaque. Le début de ce zodiaque est le zéro degré du Bélier ou point vernal, à savoir l’endroit où le Soleil se lève à l’équinoxe de printemps. Durant l’année, le Soleil parcourt chacun des douze signes de ce zodiaque. Le printemps commence quand le Soleil entre dans le Bélier. L’entrée du Soleil dans le quatrième signe, le Cancer, correspond au début de l’été et au solstice d’été. Son entrée dans le septième signe, la Balance, marque le début de l’automne et l’équinoxe d’automne, et finalement son entrée dans le dixième signe, le Capricorne, correspond au début de l’hiver et au solstice d’hiver. On peut ainsi appeler ce zodiaque le « zodiaque des saisons ». Pour le distinguer du zodiaque stellaire, les astrologues l’appellent parfois « Zodiaque tropical » ou « Zodiaque intellectuel ».

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