Enfant Intérieur
« Une société où les adultes sont coupés de l’univers des enfants, et souvent de leur propre enfance, entendra ce que les jeunes expriment comme s’ils parlaient une langue étrangère ou mentaient. Les enfants sont traités comme des mythomanes congénitaux, des simulateurs et des rêveurs« .
Beatrix Campbelle, journaliste britannique.
« Un homme enfant n’est pas celui dont le développement s’est interrompu ; au contraire, c’est celui qui s’est donné la chance de poursuivre son développement bien après que la plupart des adultes se sont emmitouflés dans le carcan des habitudes et des conventions de l’âge mûr« .
Aldous Huxley
Qui est l’enfant intérieur ? Qui ou quel est ce fragment de l’être humain que l’on ensevelit dans notre arrière-cour la majeure partie de notre existence ? Cet aveuglement dure parfois tout au long de la vie sans jamais être dévoilé. Pourquoi même en discuter pourrait-on se demander?
La découverte de l’enfant enfoui exige d’admettre, au préalable, que celui-ci ne fait pas partie de votre vie. Presque simultanément, cette prise de conscience précipitera sa quête et la guérison en conséquence. Réfléchissez à ceci : la plupart des reproches adressés aux enfants servent à accélérer leur croissance. L’adulte capte l’attention. Par exemple, réprimandant son petit en larmes, le parents s’exclamera souvent : « Tu es un grand garçon, ne pleure pas ». En faisant appel à ces expressions, persuadés que nos rejetons réagiront au désir de grandir – une certitude à nos yeux : nous bafouons leur enfance. Le moment est venu de reconnaître la richesse fertile que recèle le « soi-enfant » chez le jeune et là en l’occurrence, en nous.
Naturellement, nous sommes des adultes. Bien sûr, au quotidien, nos tensions et nos responsabilités sont beaucoup plus importantes que celles d’un enfant. Néanmoins, nous vous incitons ici à examiner votre propre équilibre. En l’absence de l’enfant intérieur, il n’existe peut-être même pas ! Quelqu’un a-t-il déjà dit de vous que vous étiez grincheux ou un trouble-fête ? Un gamin par exemple ?
Quel est l’attribut premier d’un enfant intérieur sain ?
Sans vouloir simplifier à l’excès, nous pourrions dire qu’il s’agit de l’équilibre. Celui qui est doué d’un enfant intérieur sain se montre spontané, créatif, enjoué ; il rayonne et est capable de rire ouvertement de lui-même. A notre avis, il s’agit aussi de celui qui est en contact avec ce qu’il appelle Dieu, une reconnaissance intime de l’Esprit. Cette description n’est pas exhaustive, mais vous saisissez certainement de quoi il en retourne.
Un ouvrage formidable se penche sur la découverte, étape par étape, de l’enfant enfoui. C’est l’un des meilleurs traités publiés à ce jour sur l’enfant intérieur. Il s’intitule Recovery of Your Inner Child’ [Retrouver votre enfant intérieur], par Lucia Capacchione, PhD. Pour vous donner une idée de l’importance de cette quête, voici ce que déclare le Dr Capacchione à propos de l’enfant intérieur :
« Afin de devenir un être pleinement humain, il faut accepter et exprimer son enfant intérieur« .
Le pouvoir de votre autre main
Notre main non dominante s’est atrophiée du fait d’être moins utilisée et demeure donc figée à un stade très primaire du développement. Paradoxalement toutefois, cette mains « attardée » peut nous conduire à notre enfant intérieur, car elle exploite l’hémisphère droit du cerveau… Chaque hémisphère du cerveau humain contrôle le côté opposé du corps. Il semble également que chacun se spécialise dans ses fonctions propres. L’hémisphère gauche contient les aires du langage et du traitement analytique ; c’est la moitié linéaire et logique du cerveau. A l’opposé, l’hémisphère droit semble principalement non verbal ; il régit la perception visuelle et spatiale, l’expression émotionnelle et l’intuition. D’après mes observations, dit le Dr Capacchione, le fait d’écrie avec la main non dominante permet d’accéder directement aux fonctions de l’hémisphère droit… par l’écriture de dialogues entre l’enfant intérieur (la main non dominante) et l’adulte, ou parent intérieur (la main dominante), nous engageons une conversation entre les deux hémisphères du cerveau. Le Dr. Capacchione appelle cette écriture : « le dialogue des deux mains ».
En terminant une conversation avec son enfant intérieur, il convient de l’interroger : « Y a-t-il quoi que ce soit d’autre que tu aimerais savoir ? » puis remerciez-le et informez-le que d’autres conversations suivront. Au cours de l’échange, n’oubliez jamais que l’enfant intérieur a toujours raison. Il exprime ses sentiments – ni positifs, ni négatifs – de simples sentiments.
Afin de vous aider à mieux dialoguer avec votre enfant intérieur, déposez une photo de vous, enfant, bien en vue à côté de votre table d’écriture.
Partons à la chasse au trésor ! Ces mots éveillent probablement le gamin caché en nous.
Comment s’entretenir
avec son enfant intérieur
1. Installez-vous dans un endroit sûr, là où vous pouvez être tranquille, reposé. Respirez à fond et évoquer mentalement un lieu de sérénité.
2. Verbalement, énoncez votre intention de faire connaissance avec cet enfant intérieur et de le découvrir.
3. Utilisez votre main dominante lorsque l’adulte pose les questions.
4. Employez votre main non dominant lorsque l’enfant répond.
5. Utiliser votre troisième mains pour diriger l’orchestre ! Oups, ça c’était le garnement intérieur (ha ha ! ha ! c’est pour rire)
6. Demandez son nom à l’enfant et incitez-le à dessiner son portait. Soyez patient et prenez votre temps. Ne riez pas. Soyez aimant et tolérant, comme devant n’importe quel enfant.
7. Posez d’autres questions (tel que vous le ressentez)
8. Concluez par une dernière question : « Qu’aimerais-tu savoir ? » et remerciez l’enfant de s’être révélé et exprimé.
9. Informez-le que d’autres conversations suivront.
Si vous souhaitez prendre connaissance de quelques étonnantes conversations entre adultes et enfants intérieurs, procurez-vous le livre du Dr Capacchione. Il déborde d’entretiens révélateurs, délicieux, parfois tragiques, mais toujours enrichissants !
La rééducation
Une fois que vous aurez découvert votre enfant intérieur et que vous lui aurez parlé, vous devrez rétablir avec lui le lien que vous avez toujours désiré. C’est l’étape de la rééducation.
Qu’est-ce que cela implique ? Il s’agit tout simplement d’établir les critères qui définiront votre rôle de parent auprès de cet enfant intérieur, le parent que, dans votre jeunesse, vous avez toujours désiré. Comment agirait ce « parent idéal ? » Il écouterait, prendrait le temps de jouer, raconterait deux histoires au lieu d’une et démontrerait son respect pour l’enfant en lui accordant du temps pour discuter.
Bien sûr, ce processus exige beaucoup plus. En particulier, il requiert de se défaire des « vieux enregistrements », ceux du « parent critique » ou de « l’autorité ». Ce qui est merveilleux, c’est que vous êtes désormais « un grand » et que toutes les difficultés qui jalonnaient votre route vers l’âge adulte sont maintenant révolues. Le processus est donc ainsi simplifié.
Comme procéder à cette rééducation ? Voici quelques pistes :
1. Accordez à votre enfant intérieur autant de temps de communication qu’il le désire.
2. Faites les cent coups ! Littéralement. Allez jouer dans la terre, planter des fleurs ou autre choses. Dessinez un truc idiot et drôle, ou débordez des lignes tracées quand vous coloriez.
3. Chantez, jouez d’un instrument, ayez des projets artistiques.
4. Sortez, dansez ! Si ce n’était pas dans vos habitudes auparavant, c’est encore mieux. Allez sur une piste exécuter quelques folies et rendez-vous ridicule.
5. Ne vous étonnez pas de rencontrer d’autres gamins comme vous et n’hésitez pas à jouer avec eux !
6. Autorisez l’enfant intérieur à choisir vos vêtements de temps à autres.
Je vous recommande d’amorcer ce contact avec votre enfant intérieur en créant un temps et un espace sereins, sans danger et reposants. Je suggère également qu’au début, vous vous exprimiez à voix haute en énonçant vos intentions.
Voici, par exemple, à quoi cela pourrait ressembler : « J’invoque Dieu, l’Esprit et l’amour divin afin qu’ils emplissent mon être ! Je demande en toute pureté de faire apparaître mon enfant intérieur« . Employez des paroles qui ont un sens pour vous. Il ne s’agit pas d’une déclaration religieuse, mais d’une affirmation de vos sentiments spirituels intimes afin de démontrer que, dans cette quête de trésor potentiel, votre intention est sans tache.
Extrait du livre : « Célébration des enfants indigo »
De Lee Carroll et Jan Tober.

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